29 avril 2008
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"C'est à cause que tout doit finir que tout est si beau". Charles Ferdinand Ramuz
J'ai appris et ce pour toujours à cette date précise que jamais au grand jamais on ne devait partir, quitter, laisser quelqu'un ou quelque chose dans la précipitation.
Il est nécessaire de prendre son temps, de ressentir sur l'instant, même si c'est douloureux.
Ainsi ce sera "vécu" sur le moment et quasiment "liquidé" sinon, le sentiment , la sensation, l'émotion seront refoulés et se manifesteront forcément un jour ou l'autre au cours de notre vie, surgissant comme un mal être qu'on n'arrivera pas à reconnaître quand il apparaîtra.
Ma dernière séance avec Adam était capitale.
Non seulement je le quittais lui aussi, mais je quittais l'Afrique et vingt années de ma vie.
J'avais commencé à apprendre avec lui pendant trois mois à travailler sur le "deuil" qui est un labeur long, douloureux et pas simple du tout, mais possible et salvateur.
La psychanalyse m'en révèlera davantage à ce sujet d'ailleurs.
J'ignorais complètement auparavant qu'il était indispensable de dire adieu, aurevoir aux êtres, au décor où nous avions vécu, à une maison, aux objets mêmes que nous avions aimés.
Ce n'est pas un simple aurevoir comme il est pratiqué souvent, soit par un geste de la main, soit par un baiser rapide, soit parfois en claquant une porte ou éventuellement ne jamais se retourner sur ce et ceux qu'on laisse pour toujours.
Ces méthodes laissent des séquelles et font que, sans savoir pourquoi, nous promenons ou plutôt nous traînons avec nous des regrets, des remords, de la tristesse qui nous empêchent de vivre tout simplement.
Alors comment faire ?
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