5 mai 2008
1
05
/05
/mai
/2008
22:00
" Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier". William Shakespeare.
Je revis une fois Adam après la séance "séparation" d'avec le groupe.
Je le revis cette fois pour nous dire "Adieu".
Une séparation est douloureuse quelqu'elle soit, il est donc nécessaire de passer par l'émotion ou les émotions qui font pleurer ou qui vous brûlent l'estomac, vous nouent la gorge et vous mettent le coeur dans les talons.
Je me répète certes mais c'était tellement, tellement important.
Ne surtout rien occulter, mais vivre les ressentis profondément, les vivre intensément même s'il s'agit de la mort.
Je n'avais pas dit "aurevoir" à mon visage, pas un signe, pas un regard...rien
Je m'étais ruée sur le bistouri comme sur une bouée de sauvetage sans me retourner, surtout sans me retourner, vous savez comme dans les films...où l'actrice part en courant.
Quelle grossière, monstrueuse erreur.
Je n'avais pas un seul instant pensé à prendre le temps de me regarder tout bêtement dans la glace avant l'intervention et j'en supporte toujours et encore les conséquences.
Ignorante que j'étais.
Je suis un peu moins bête aujourd'hui, enfin je crois.
J'aime mes souvenirs de l'Afrique, elle est présente en moi, vivante, mais je peux résider en France sans regret aucun.
Pour Adam je fis de même.
Je n'oublierai jamais quand il m'a prise dans ses bras, tout doucement, très tendrement.
Je pleurais à chaudes larmes mais je pris cette fois le temps de le regarder longuement quand il prononça ce simple mot : "Adieu".
Je me suis éloignée lentement, sans courir, en prenant bien conscience que mon corps tremblait de partout comme une feuille prête à se décrocher, que j'avais une peine profonde et que je ne le reverrai jamais.
Il m'avait aidé à survivre.
Suite