Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"

Décollage

   



"Le courage est le complément de la peur, un homme qui est sans peur ne peut-être courageux". Robert Heinlein


Nos filles étaient parties avant nous pour rejoindre non pas leur terre natale mais cette France qu'elles ne connaissaient qu'en vacances.
En pleine adolescence...pas facile pour elles.
Je montais dans l'avion pour une fois côté hublot, pour bien regarder s'éloigner cette terre qui m'avait accueillie pendant ma jeunesse, pour mon mariage, pour mes accouchements, pour mes joies et mes souffrances.
Le temps était clair, j'étais muette.
je n'arrivais pas à prononcer un mot.
Le silence parlait de lui même.
Les réacteurs vrombirent, et l'avion s'arracha du sol et mon coeur avec.
Non pas pour le regret de l'Afrique mais pour un changement de vie.
Lentement je vis la forêt tropicale où serpentait les routes de latérite, contraste magnifique entre ce vert puissant et cet ocre poussiéreux, s'éloigner, diminuer, rapetisser pour disparaître à jamais dans le coton des nuages.
Pour la troisième fois j'allais changer de vie.
Que m'attendait-il ?
Je vous raconterai mon départ en Afrique ultérieurement car c'est une histoire, qui, je crois, est originale.
La majorité des personnes que je connais ont toujours eu la même vie, ont changé éventuellement une fois, deux fois, rarement trois ...
Vous me direz, ainsi la monotonie ne s'installe pas, mais ce n'est pas si simple, si aisé.
Une amie m'avait surnommée "les Galeries Lafayette" le slogan de l'époque étant: "Il se passe toujours quelque chose aux galeries Lafayette".
Beaucoup rêvent de terres lointaines, de soleil, de changer tout simplement, quand je dis simplement je pense le contraire, c'est très compliqué...osent-ils ?
La peur est souvent présente, l'inconnu terrorise et leurs fantasmes les emportent au delà de leur désir.
Souvent cela reste à l'état de rêve d'ailleurs.
Moi j'alternais rêves et cauchemars.

Suite



Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> <br /> Après une telle expérience j'imagine que la réadaptation ne doit pas se faire tout seule. Mais que de riches souvenirs emmagasinés.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> L'intelligence est la faculté d'adaptation dit le Larousse.<br /> <br /> <br /> Mes filles ont souffert mais se réadaptèrent parfaitement et vite mais leurs coeurs est demeuré en partie africain et elles ne peuvent pas trop retourner dans leur pays natal.<br /> <br /> <br /> Moi j'en avais fini avec ce continent du moins je le croyais...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Solange d'être là à me lire avec une attention vraiment particulière, oui merci vraiment<br /> <br /> <br /> <br />
Q
Sourire... j'ai beaucoup voyagé.J'ai attendu de me marier pour "me poser" enfin et construire... à partir de rien, ou presque.J'amasse de "petits riens", et je m'en fais des souvenirs.C'est toujours très compliqué de vivre sans racines.
Répondre
L
<br /> Oui et maintenant elles me manquent terriblement c'est pourquoi à ce jour je réfléchis...je crois que je vais bouger encore pour m'en rapprocher.<br /> <br /> <br />
D
Quel déchirement de quitter un pays où l'on a passé une partie de sa vie. Bisous ma chérie.
Répondre