L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
Par Lmvie
"Le temps guérit les douleurs et les querelles parce qu'on change, on n'est plus la même personne". Blaise Pascal
Ma soeur répondit à mon appel au secours comme je répondrai au sien lorsque son mari trop jeune décédera et qu'elle plongera dans la même tourmente qui m'emportât à l'époque.
J'ai vraiment cru au moment de nos échanges épistolaires, que le lien de fraterie pouvait nous unir pour toujours, à jamais.
Erreur.
Sa main s'était tendue, je l'avais attrapée.
Nous étions comme deux amies.
Sans poser de question, sans jugement, c'était ce dont j'avais besoin.
Ce fut pour quelques années seulement, puis ce fut la rupture, puis à nouveau nous fûmes réunies puis de nouveau la rupture.
Echange élastique, cinglant lorsqu'il claque.
Lien douloureux bien évidemment puisque issu d'une famille dont la base de fonctionnement était le sado masochisme.
J'en parlerai plus tard plus longuement, j'ai mis beaucoup de temps avant qu'elle n'entre dans ma psychanalyse.
Comme si elle n'avait pas joué de rôle dans ma vie.
Sornettes !
Pourtant elle aussi comme les autres membres de la famille avait participé à ma construction mais aussi à ma destruction obligatoirement.
Quand on détruit un immeuble, les pierres utilisées au départ sont bien celles qui tombent au moment de l'explosion.
Et tout comme pour les autres je finirai par lâcher mes cramponnements à l'enfance pour devenir une adulte.
Et savoir aujourd'hui qui ils sont tous, vivants ou morts, comprendre enfin le rôle que chacun a interprété, ce que chacun a pu orchestrer sur ma musique infantile.
Quelle note chacun a jouer, quelle partition il a écrit en mon coeur, en mon corps, me lacérant de ses portées.
Quel instrument je fus pour eux.
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