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L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"

Ma soeur

      







             "J'ai peur du jour où je n'aurai plus peur". Martine Delerm



Voilà mon fortin s'était effondré.
Mon échauguette disparue.
Et pourtant les deux m'avaient terriblement servis toute mon existence, ils me protégeaient d'un attendrissement certainement...stupide certes, mais je fus construite ainsi.
Solide apparemment, du cristal à l'intérieur.
Mes remparts m'avaient cernée afin de faire bloc contre la vie.
Le bloc il était là maintenant sous forme de visage.
Nue comme un ver, dépouillée de mes protections, allongée sur le sable j'écrivais ou plus exactement je tentais d'écrire de longues missives à ma soeur aînée.
Nous avions sept années d'écart ce qui étant petites ne nous avait permis aucune communication, aucune entente.
Nous étions et sommes toujours très différentes.
Forcément, un enfant est identique à ses parents ou opposé ce qui revient au même puisque le référent reste le parent.
Pourquoi me tournai-je vers elle ?
Je n'en sais trop rien.
Parce qu'elle était plus âgée, parce que ma mère ne m'ouvrait pas ses bras sans doute, joli transfert, elle la remplaçait, c'est tout.
Aujourd'hui nous ne nous adressons quasiment plus la parole mais ceci est une autre histoire.
Et pourtant c'était à elle que je racontais jour après jour ce qui m'arrivait.
Ecrire relevait de l'exploit, non pas que je manquais d'inspiration mais il fallait tenir le stylo.
Mon écriture était devenue illisible, comme moi, et je devais arracher de mes doigts une parcelle de force pour que ce fichu feutre reste vertical.
Je sais qu'elle ne comprenait pas grand chose à ce que je pouvais lui narrer, mais elle répondait à mon courrier, elle était là même si ce que j'essayais de lui transmettre ressemblait à une langue étrangère.
Serions nous réunies de nouveau ?

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Q
Merci...
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L
<br /> J'essaierai à chaque fois de te répondre du mieux que je puis<br /> <br /> <br />
Q
Tu dis "aujourd'hui nous ne nous adressons plus jamais la parole"...Fait-elle partie de ceux qui ont été si présent que tu aies dû leur dire "adieu" pour achever ton ouvrage de reconstruction ?Ce silence entre vous est-il voulu de vous deux ?Tu n'es pas obligée de répondre.Je comprendrais que tu ne le fasses pas, mais je devais te dire ce que je ressentais.
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L
<br /> Ma reconstruction ne passait pas pas par un "adieu" avec elle.<br /> Ce fut pour d'autres raisons notre séparation<br /> Il y eut des retrouvailles deux ans après<br /> Et depuis un an je ne la revois plus depuis le décès de ma mère, je t'en parlerai si nous nous voyons un jour, elle fait partie comme je te le disais précédemment des personnes dont je dois me<br /> protéger.<br /> <br /> Continue à me dire ce que tu ressens surtout<br /> <br /> <br />
D
Ma maman m'a toujours dit : "une amie prés de toi c'est mieux qu'une soeur loin de toi". Comme elle a raison. Je t'embrasse ma Nouche
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M
Lmvie, juste de passage, juste le temps de te dire que nous aurons encore à parler après ma lecture de ce billet... Je t'embrasse, très fort. Bonne soirée, @ très vite. Marc.
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F
J'ai connu le même genre... moi malade et ma soeur valide, vers qui allait-on? Mais elle était là, toujours présente...<br /> Je te fais d'énormes bisous<br /> Amitiés, Flo
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