Ce titre est au sens propre et au sens figuré bien évidemment hélàs...
Je repartis donc la joue entrouverte, le coeur aussi, ne voulant plus penser.
Je n'étais plus qu'un amas de chair sanguinolent.
Tout saignait en moi .
"Non je n'ai pas fait cela, c'est impossible, je ne me suis pas défigurée pour le restant de mes jours "!!!
Trois semaines passèrent ainsi dans cette angoisse, cette rage, cette haine, interrompues parfois par les paroles apaisantes de ma mère, qui me gavait de mes gâteaux préférés et que j'engloutissais essayant de combler le vide qui augmentait en moi et qui allait s'installer pour de nombreuses années.
J'arriverai avec un travail sur moi incessant à faire disparaître la rage et la haine, mais difficilement l'angoisse qui est une autre histoire...
La douleur physique s'ajoutait à ma tourmente.
La tourmente également j'arriverai à la vaincre la douleur physique jamais.
Il était temps pour moi de retourner en Afrique et de reprendre mon travail, un mois s'était écoulé...
Mon visage n'avait plus d'hématomes, une croûte répugnante se formait à la place de la déchirure, mais j'étais toujours enflée, soufflée comme une baudruche.
Les fils avaient été retirés laissant apparaître des "griffes" rouges devant les oreilles, dans le cou, et un crâne à peine réuni, encore ouvert et séparé par une espèce de rigole qui supurait.
Je repartis ainsi, un bandeau dans les cheveux et sur les oreilles pour dissimuler toutes ces déchirures, bien petites finalement à côté de celles qui venaient de s'ouvrir en moi.