Dans le quartier de mon école à l'opposé de celui des pêcheurs il n'y a pas de goudron.
Le sable est mélangé au sel de la mer et ronge habitations et la peau des enfants.
Voici l'école.
Le pain au chocolat à la sortie de l'école, cela n'existe pas !
Les rues aux alentours seront inondées le mois prochain à la saison des pluies.
La cour de récré trois mètres par cinq, inutilisable à cause de ce sable qui attaque la peau.
Les sacs contenant sachets de jus de fruits attirants des cohortes de mouches.
Voici mon matériel pour enseigner, j'ai tenu à le prendre en photo, crayons cassés, taille crayon qui ne taille pas, quatre bouts de craie et ce pour soixante élèves !
Les enseignants qui se plaignent du manque de moyens en France me font sourire...oui sourire.
J'ai nettoyer ma classe à la javel (enfin l'équivallent car la javel: trop chère) avant d'y entrer car elle était envahie de mouches.
J'ai pris Adama en photo, l'institutrice avec la devise sénégalaise :
Un peuple, un but, une foi.
Ils ne tiennent pas tous sur la photo car la classe comprend soixante enfants.
Surchage des classes...ok je fais la grève ?
Ou je retrousse mes manches ?
Sachez une chose, les enfants en classe sont frappés par la maîtresse et par la directrice.
Les parents frappent bien entendu leurs enfants, et d'ailleurs ils se posent la question suivante :
Comment peut-on éduquer un enfant sans le frapper ?
Je vous laisse à votre réflexion,
Etre en cours avec moi était du pur bonheur pour ces petits, une parenthèse, un sursis, la raison vous l'avez devinée.
Autour de l'école.