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L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"

Mon père

                                                                                                  

                                                                                                                                                                                                                                    " La vie est une partie qu'il faudra toujours perdre ".
Charles Augustin sainte Beuve.

 



Mon père âgé de soixante neuf ans choisit à ce moment de s'éteindre.
Je lui ressemblais en bon nombre de points et agissais souvent comme lui.
J'admirais son amour et la passion qu'il avait pour la vie.
Rescapé des camps de concentration, il se considérait en sursis et faisait de la vie une fête permanente.
Il m'a transmis son originalité, cette vitalité en dehors du commun et sa rage de vivre.
Comment pouvait-il être allongé inerte sur un lit de clinique ?
Pas lui, surtout pas lui.
La vie il la dévora, la brûla, la consommant sans modération l'entraînant relativement jeune à l'abandonner.
J'avais aimé en lui ses excès, ses rires, sa façon de chanter et de danser à merveille.
Il m'avait entraîné dans son tourbillon me faisant oublier "presque" sa violence.
Le temps d'une valse et j'oubliais les coups qu'il m'avait portés enfant et adolescente.
Je me retrouvais devant un pauvre visage décharné envahi par le masque de la mort.
Je restais près de lui et lui parlais malgré son coma profond.
Il m'entendait c'était sûr, cela ne pouvait être autrement.
Je devais encore lui dire tout mon amour.
Ma mère était là, muette.
"Dans quarante huit heures il sera décédé". J'entends encore les paroles du médecin au téléphone me faisant me précipiter à Paris.
Il ne sera pas seul pour ce départ je l'accompagnerai.

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S
Ma chérie, la mort d'un père dont on est proche est terrible, je la connais, je l'ai vécue. Heureusemenbt qu'il y a le temps qui atténue le chagrin.. Bisous ma chérie. Je t'aime.
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K
C'est vrai, tendre baiser!
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C
ça me fait penser au bouquin de sagan "bonjour tristesse" (relation père/fille)... une grosse pensée amicale et de soutien vers toi. Chris.
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M
Tes mots toujours si plein de pudeur qui se disent sans se dire, toute en retenue...je comprends si bien...ce besoin d'accompagnement..de ne pas le laisser partir seul....as-tu pu le réaliser ce départ en communion? bises douces. Malou
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L
<br /> Oui<br /> <br /> <br />
C
Je t'embrasse avec mon infinie tendresse, pour toi et pour tous ceux qui, encore, sur cette planète terre savent qu'il faut replacer l'humaine au cœur de toute chose et aussi dans la mort. Parce que je te com-prends, je te serre très fort dans mes bras. Chris.
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L
<br /> J'aime le com-prends...et je l'entends<br /> Je t'embrasse<br /> <br /> <br />