L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
Par Lmvie
"Je pense à tout ce que la peur va posséder et j'ai peur, c'est justement ce que la peur attend de moi". Alexandre O'Neill
Lors de nos échanges de lettres, Didier m'avait avoué son homosexualité.
Je dis avouer volontairement, car c'était à l'époque encore une sorte de "honte".
C'était tu, montrer du doigt encore...connerie où te loges-tu ?
Partout.
Lors de notre rencontre parisienne il m'avait expliqué comment il avait contracté sa séropositivité.
Une rencontre fugace, dans un train, un rapport sexuel effectué dans les toilettes d'un wagon, comme un acte désespéré, comme un suicide, il avait réussi son coup ce pt'it con.
J'étais seule à connaître ce "secret".
Personne de sa famille le savait.
Il assumait par contre pleinement son homosexualité, qu'il avait enfin découverte lors de sa thérapie.
Il était venu à ce stage d'hypnose accompagné de sa cousine qui se droguait et de sa mère.
Etonnant...
Non pas la cousine, mais la présence de la mère, remarquez moi j'étais bien avec mon mari à qui je servais souvent de mère à l'époque comme nombre de femmes.
Mylène sa cousine donc, dissimulait en plein été, tant bien que mal, les traces des piqûres qui ravageaient ses bras.
A vingt ans, la tristesse et la torture psychique avaient remplacé sur son visage, le sourire de jeune femme qu'elle aurait dû avoir à cet âge merveilleux soi-disant.
Ses traits criaient son appel au secours.
Je n'oublierai jamais.
Elle aurait pu être mon enfant.
Elle était de toute façon pour moi, une enfant.
Didier aussi.
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