L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
Par Lmvie
"Une chute profonde mène souvent vers le plus grand bonheur" William Shaskespeare
Mon mari s'éloignait de moi, ou se protégeait, je l'ignore encore.
Ceux qui liront ces lignes savent très bien que la dépression nerveuse est malheureusement difficilement compréhensible pour l'entourage, difficilement supportable, mais je tiens à préciser qu'elle n'est pas contagieuse car généralement beaucoup de personnes ont plutôt tendance à reculer devant elle.
Mes filles ne comprenaient plus leur mère, mais elles me témoignaient toujours leur affection.
De toute manière je ne supportais plus personne, ni moi-même non plus d'ailleurs.
Le monde m'étouffait littéralement.
Je basculais dans celui de l'analyse plutôt que de la psychothérapie, très différente l'une de l'autre et où je n'étais d'ailleurs guère plus à l'aise au début.
La première séance de groupe me pétrifia.
Nous étions neuf, assis en rond par terre, à se taire, à regarder nul part, à attendre les paroles de Marie Line et d'Adam, nous étions accrochés à leurs lèvres pensant que la solution sortirait de leurs bouches, ils étaient nos sauveurs, je n'avais aucun doute à ce sujet, j'étais persuadée qu'avec une ou deux paroles magiques je repartirai comme avant, droite sur mes jambes, solide.
Non, la solution sortira de nos tripes, la clef qui ouvrait la porte de la guérison était en nous, au fin fond de nous, il fallait aller la chercher.
Comment ?
Aucune idée.
Pendue à leurs lèvres disais-je j'attendais qu'un mot sorte.
Rien, silence, c'était à nous de parler.
Je ne comprenais pas, n'entendais pas, ne voyais plus.
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