L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
" Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en vaine d'invention et de fécondité". Georges Sand
Je suis touchée que mon dernier épisode t'interpelle particulièrement...
Cependant je publie cet article pour te dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.
Et je crois que c'est un sujet qui peut intéresser grand nombre d'entre nous.
Tu me dis dans ton commentaire :" L'autre interfère dans notre façon de vivre, il est un miroir, il devrait connaître les mêmes règles..."
Je vais essayer de te répondre point par point.
Bien sûr que l'autre interfère dans notre façon de vivre, mais au moment précis d'un adieu ou d'un aurevoir, c'est toi avec toi dont il s'agit pas de l'autre, lui ou elle ou l'objet, tu le ou la quittes...ce qu'elle devient et je vais être brutale...ce n'est plus "ton" problème...ton problème c'est toi...comment fais-tu pour dire adieu à quelqu'un qui décède par exemple ? comment vas-tu vivre la seconde, la minute, l'année après cette séparation ?
Si tu te souviens, si tu pleures...si si si... c'est toi...c'est "ça" qui est à minimiser le plus possible, l'autre est peut-être dans le même état...et alors ? tu es parti et ton travail consiste justement à éviter regrets et remords...(re mort, re mord).
"Il est un miroir"... oui quand nous sommes enfants surtout, nous attachons surtout une énorme importance au regard de l'autre pour être" ou "exister" mais encore une fois c'est d'un départ dont il s'agit...donc si l'autre est ta référence comme tu sembles le dire tu auras d'autant plus de mal, car dans ce cas tu seras effectivement complètement perdu.
La référence doit être toi ce me semble, ce fameux égo qui doit être solide et pour cela il faut être parfois "égo - ïste".
Donc tu vas avoir à faire "avec ce manque" ou "sans" ce qui revient au même.
Tout se joue là.
Comment faire "sans" ?
C'est le long travail de deuil.
Parler, parler, en reparler encore et encore, répéter, rabâcher pour évacuer, s'habituer, s'accoutumer, se préparer et enfin s'approprier la nouvelle situation, C'est pourquoi dans un de mes articles je disais que le silence n'était pas d'or
Et on revient à l'originel qui est la séparation d'avec la mère.
"L'autre doit connaître les mêmes règles que soi..."
Par contre le mot règle me dérange quelque peu, en matière de sentiments, ressort ici des séquelles d'une éducation plus que stricte et je sais de quoi je parle pour avoir subi une partie identique d'éducation.
Règles ce ne sont pas des règles mais un travail sur soi, je crois que tu connais, ardu certes mais je répète possible.
La seule chose que je puisse te dire est je ne suis pas super woman, c'est que j'y suis parvenue souvent et que je pratique toujours.
Mais tout ceci n'est que mon humble avis.