L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
" Génie : Inutile de l'admirer c'est une névrose ! " Gustave Flaubert.
Et bien j'ai plusieurs couches, cinq même !!!
1) La couche des clichés :
Relations socialisées, superficielles et sans intérêt.
"Bonjour, comment allez-vous ?"
"Très bien".
Dénuées de vie.
2) La couche des rôles et des jeux :
Nous jouons l'idiot, la bonne maîtresse de maison, le patron...
Ce sont nos personnages sociaux et la manière dont nous les mettons en scène.
Quelque peu figés avec un minimum de vie réelle.
3) L'impasse ou couche névrotique :
Impasse veut bien dire ce que cela veut dire.
Le chemin est bouché.
Coincés, bloqués, glacés de peur, de confusion.
Conscients de nos contradictions.
Nous ne savons pas comment nous y prendre pour en sortir.
Nous ne savons pas inventer une autre façon d'être.
4) La couche implosive :
La terreur de l'impasse est vécue dans sa totalité.
Les défenses ont été abandonnées et sommes en contact avec le mortifère.
Les forces vitales, les besoins, les émotions émergent dans leur pleine puissance alors que nous avions bien tout enfoui.
Nous sommes contractés, et nous nous retirons en nous mêmes.
Sensation de "mort".
5) La couche explosive :
L'énergie contenue commence à bouger.
Nous entrons en contact avec nous même.
Nous sommes de plain-pied dans la vie.
Nous explosons avec le ressentiment, la colère, l'orgasme, la joie, l'extase.
Enfin nous sentons, nous réagissons, nous sommes responsables, nous répondons à l'amour, au travail, au jeu.
Sans se masquer derrière un personnage, sans nos interdits désuets.
Libre de rire, de pleurer, de réussir ou de rater.
Personne n'existe EN PERMANENCE dans l'une de ces couches, nous nous y déplaçons en régressant, en progressant.
Beaucoup n'atteigenent pas la cinquième couche, d'autres ne dépassent pas les rôles.
Chacun se développe à son rythme.
Parfois au prix de beaucoup de patience et parfois de souffrance, le jaillissement de la vie en soi surgit.
L'extase qu'apporte la prise de conscience du flot de la vie et de notre participation à ce flux n'est pas durable certes, mais quand le réel s'obscurcit de nouveau ce ne sera pas aussi désespérant.
Les descentes dans l'implosion et l'impasse sont nécessaires pour se consolider chaque fois davantage et se reconstituer et sentir la vie circuler en soi.