L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
Pour eux je ne regrette rien mais pour elle aussi...
Je lui consacre un article car elle est exceptionnelle oui exceptionnelle.
Thérèse va devenir ma complice, mon amie.
A tel point que je peux aller au Sénégal chez elle quand je veux, je fais partie dorénavant de "sa" famille.
Elle travaille par jour environ 12 heures en dehors de chez elle, elle apprend aux mères sénégalaises à nourrir leurs bébés correctement, s'occuper d'eux, les soigner correctement et sur ce continent ce n'est pas rien, c'est tout simplement vital.
Elle rentre chez elle après son travail et là commence la cuisine pour le mari, le fils, le frère et celui qui veut, et finit sa journée à minuit en général.
C'est elle.
Quel sourire !
J'ai aprris à faire les "noeuds" savants de cette coiffe typiquement sénégalaise.
Le costume est amidonné, raide comme ce n'est pas possible mais c'est ainsi, les plus belles toilettes sont les toilettes les plus amidonnées !
Ensemble chez le tailleur pour faire mes nappes.
Au marché, ensemble.
Nous cuisinions toutes les deux...moi j'adore le piment et supporte plus que la moyenne touristique mais celui là gare !!!
Ici elle pile l'ail.
Bonjour la vaisselle !
La vaisselle à la main avec elle pendant un mois fait apprécier le modernisme en rentrant, c'est moi qui vous le dis !
Son plaisir : manger par terre avec son fils sur la photo, son frère, en général avec sa famille !
Manger quoi ?
Du riz, tous les jours riz et poisson le midi et le soir viande, du moins dans ma famille qui je répète est catholique.
Un sénégalais qui ne mange pas son riz quotidien cela n'existe pas !
Lui c'est Félix le frère avec qui j'ai dansé.
Et qui prépare à merveille le thé à la menthe.
C'est tout un rituel, une véritable cérémonie, il faut en boire trois et chacun a un goût différent.
Lui c'est son mari, Grégoire qui "déguste" un plat qui me donne des hauts le coeur : une espèce de bouillie à base de manioc si j'ai bonne mémoire.
Un plat Sérère.
Le pain de singe ou fruit du Baobab.
On dirait de la craie.
Qui devient ceci après que Thérèse l'ait pilé, puis mélangé avec de l'eau et du jus de fruit bien chimique pour lui donner du goût.
Elle met cette mixture dans des petits sachets au congélateur et les vend.
Temps de travail : 3 heures après la vaisselle...
Pris d'un sorbet qui est délicieux d'ailleurs : 7 centimes d'euros !!!
Elle arrondit ses fins de mois ainsi...avec ce qui s'appelle : Le bouye
Arrondir ses fins de mois avec des centimes d'euros...cela remet les idées bien en place.
Car en préparant tout ceci elle me racontait la chose suivante :
A son travail avec cinq copines elles donnent en début de mois 2 euros chacune, puis elles tirent au sort.
Celle qui "a la chance" remporte toutes les mises et peut ainsi s'acheter quelque chose pour sa maison car réunir dix euros est quelque chose de très long et cela représente une fortune...
Et chacune à son tour gagne, mais elle peut-être la dernière et de ce fait doit attendre cinq mois pour avoir la somme totale.
Ele narrait cette histoire tout en faisant des frites pour quatre dans une casserole minuscule et je craignais une chose : Qu'elle se brûle gravement.
Ainsi elle me confia que son rêve oui son rêve...
Etait : Avoir une friteuse !
Je fus tellement émue par ce désir que je lui donnais immédiatement dix euros pour qu'elle aille s'acheter sa friteuse dès potron minet.
Elle me sauta au coup comme si d'un coup de baguette magique je venais de lui décrocher la lune et ce fut une joie magnifique pour toute la famille !
Quelle leçon !!!
Je n'avais plus qu'à aller me coucher sur mon matelas défoncé et essayer moi aussi de faire des rêves aussi simples !.
Tout près à côté de la maison...