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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 15:48

image49.gifCe titre est au sens propre et au sens figuré bien évidemment hélàs...
Je repartis donc la joue entrouverte, le coeur aussi, ne voulant plus penser.
Je n'étais plus qu'un amas de chair sanguinolent.
Tout saignait en moi .
"Non je n'ai pas fait cela, c'est impossible, je ne me suis pas défigurée pour le restant de mes jours "!!!
Trois semaines passèrent ainsi dans cette angoisse, cette rage, cette haine, interrompues parfois par les paroles apaisantes de ma mère, qui me gavait de mes gâteaux préférés et que j'engloutissais essayant de combler le vide qui augmentait en moi et qui allait s'installer pour de nombreuses années.
J'arriverai avec un travail sur moi incessant à faire disparaître la rage et la haine, mais difficilement l'angoisse qui est une autre histoire...
La douleur physique s'ajoutait à ma tourmente. 
La tourmente également j'arriverai à la vaincre la douleur physique jamais.
Il était temps pour moi de retourner en Afrique et de reprendre mon travail, un mois s'était écoulé...
Mon visage n'avait plus d'hématomes, une croûte répugnante se formait à la place de la déchirure, mais j'étais toujours enflée, soufflée comme une baudruche.
Les fils avaient été retirés laissant apparaître des "griffes" rouges devant les oreilles, dans le cou, et un crâne à peine réuni, encore ouvert et séparé par une espèce de rigole qui supurait.
Je repartis ainsi, un bandeau dans les cheveux et sur les oreilles pour dissimuler toutes ces déchirures, bien petites finalement à côté de celles qui venaient de s'ouvrir en moi.

 

Suite


 

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 15:28
Suite de mon histoire

A ce jour les miroirs allaient pendant de nombreuses années devenir obssessionnels et mon désespoir grandissant.
Je me précipitais devant eux, attendant qu'ils me renvoient mon ancien visage.
Il ne se passait pas cinq minutes sans que je les interroge, mais aucun ne répondait à mon appel qui deviendra un cri que je dus étouffer longtemps, si longtemps.
Je m'étais réfugiée chez ma mère en banlieue parisienne.
Je vivais à l'étranger à l'époque et avais effectué le voyage uniquement pour cette opération.undefined
Le nid maternel était douillet, accueillant mais je n'y trouvais pas le réconfort que j'attendais pour la simple raison que rien ne pouvait me réconforter. 
J'étais devenue un personnage de bande dessinée, de science fiction, je n'étais plus humaine.
Ma mère elle, me trouvait jolie !!!!!!!!!!
Vous avez vu les photos ? ....c'était impossible mais en bonne mère qui se respecte elle essayait sans doute de me communiquer un amour auquel je ne répondais pas, parce que de toute évidence, elle mentait.
Plus le visage enflait, plus les coutures tiraient, prêtes à craquer............
Elles craquèrent.
Je vis ma joue se déchirer au niveau de l'oreille.
Je n'arriverai jamais à exprimer ce que je pus resentir à cet instant. Jamais.
Imaginez un visage qui s'ouvre sur les côtés et hélàs plus tard sur le crâne.
Il n'y avait qu'au cinéma que j'avais pu voir ce genre de choses avec des effets spéciaux bien évidemment. 
Là c'était réèl.
Je me précipitais chez le chirurgien qui d'un ton égal, frôlant l'indifférence, propres aux grands pontes intouchables, me dit : "Ce n'est rien, vous n'aurez aucune séquelle ni marque"
Un peu de merchurochrome et le tour est joué !!!
Non ce n'était pas rien
Allai-je éclater ? allai-je me volatiliser (car je me sentais défaillir) ou allai-je le tuer ?
Il mentait c'était certain.
En aucun cas il ne pouvait admettre son massacre, il était trop connu.
Son massacre ou celui d'un autre ?

Suite

                                                                                                              undefined
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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 13:43

undefined              Jolie couture n'est-ce pas ?

Quand on vous parle des coutures de lifting on vous dira TOUJOURS qu'elles sont invisibles !!!

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 13:36
Je me décide à publier les première photos, prises trois semaines apès l'intervention...imaginez un instant ce que c'était quatre jours après



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Photo après intervention Suite
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 16:45
image470.gif"L'homme est un apprenti la douleur est son maître et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert" Alfred de Musset

Les citations nous les aimons, nous les utilisons, mais les mettons nous en application ou les vivons nous vraiment ? rarement je crois , mais je peux vous dire que celle-ci je la vis depuis vingt années mot pour mot.

Je poursuis.

Aucun mouvement n'était possible. Ni l'inclinaison d'avant en arrière de la tête ni la rotation.
Je retrouverai l'amplitude de ces mouvements au bout de deux ans .
De grandes mèches de cheveux pleines de sang pendaient le long de ce qui ne portait plus le nom de visage.
A peine les touchais-je qu'elles tombaient, mortes dans ma main, tout comme une partie de moi-même.
Mon crâne était traversé par de très grosses agrafes mal disposées.
J'étais découpée en deux !!!
Il m'avait découpée comme une pomme et recollée, ou recousue ou raccomodée, il n'y a pas de terme. 
Si, j'étais rapetassée.
Mes yeux ne parlaient plus.
Je ne pouvais plus rien lire sur ce visage, ni étonnement, ni effroi, aucun muscle ne répondait.
J'étais de marbre.
Les jours qui suivirent me tranformèrent en monstre interplanétaire.
Le visage se mit à enfler jusqu'à plus que doubler.
La bouche était étirée presque jusqu'aux oreilles, démésurée, figée dans un sourire menaçant incontrolable.
Je passais par toutes les couleurs. Verte je fus, puis bleue, puis jaune....
"Ce sont de superbes oedèmes" dit le chirurgien que j'avais envie d'empaller. Et j'aurais aimé lui faire ravaler l'adjectif "superbe" qui tombait vraiment fort à propos, de l'humour je n'en avais plus.
"Il n'y paraîtra plus dans trois semaines, dormez assise et dans six mois votre visage sera définitif".
Définitif, irrémédiable cela l'était hélàs.
Avez-vous déjà essayé de dormir assis (se) ?
Je tiens à repréciser que j'avais choisi le meilleur chirurgien parisien, de réputation mondiale. Sa méthode était infaillible, copiée, son nom célèbre, ses disciples nombreux.
Il était âgé et prit sa retraite six mois après l'intervention au moment où j'aurais eu besoin de lui, il disparut.
Je le hais.

                                                                                                             signature5-copie-4.gif




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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 16:50



image468.gif"La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"  Frère Benoît


J'aime cette citation et l'applique du mieux que je puis dans ma vie, sauf que dans ce qui va suivre, effectivement j'en eu le souffle coupé.

Les ciseaux découpaient les bandes sans délicatesse particulière.
Bien qu'affaiblie par une anesthésie de huit heures, je fis quelques pas vers cet objet si banal et si quotidien : le miroir.
Pour la première fois de ma vie, au lieu de me renvoyer l'image de la jolie femme, qui paraît-il, j'étais à l'époque, il allait me transpercer le coeur, le corps et l'âme en me renvoyant celle d'un "batracien".
Un visage de couleur verte était en face de moi .
Un visage tuméfié, lacéré par d'énormes fils partant de derrière la tête, passant devant les oreilles et remontant jusqu'aux tempes, avec deux yeux rouges démesurés, gonflés et désespérés.
Je rêvais, ou plutôt je cauchemardais, ce n'était pas moi cette espèce d'ET qui ne me faisait pas rire du tout et ne m'inspirait aucune tendresse.
L'infirmière toujours aussi peu délicate me lava les cheveux en pestant contre l'équipe de chirurgie qui s'était amusée à me faire de petites tresses africaines dans mes longs cheveux.
Cela avait dû les distraire le temps de mon sommeil et cette idée m'exacerba.
Pendant qu'elle s'acharnait sur leur "distraction", moi, la tête en arrière, je ne comprenais toujours pas comment mon visage avait pu changer de matière.
Il n'était plus fait de chair et de muscles souples.
Ce n'était plus qu'une masse lourde et compacte, énorme étau d'acier refermant ses griffes sur ma peau, enserrant mes vaisseaux dans une compression infernale.
J'étais broyée.


Suite
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 16:00
Je tiens à préciser avant de poursuivre que j'écris ces pages, car je trouve que trop souvent l'apologie de la chirurgie esthétique est faite mais que rarement j'ai entendu ou vu quelqu'un (e) venir témoigner à la télévision en disant : " L'intervention est ratée" ou " je souffre " ou " je suis malheureux (se) ". 
Ceci étant dit je poursuis mon récit.

image53.gif L'aiguille à peine enfoncée dans le bras, je n'avais même pas eu le temps de voir le chirurgien, et je fus emportée dans un autre monde.
Je ne savais pas encore qu'au moment du réveil ,
ce monde serait celui de la douleur et ce pour toujours...
Je venais de quitter une vie, la mienne à jamais.
Je ne serai plus jamais celle qui venait de rentrer en clinique, confiante pour effacer les traces du temps, pour refaire un visage que je trouvais fatigué par une vie trop active, marquée par la rage de vivre intensément, appelée "passion".
Excessive en tout, j'avais donc choisi le lifting total du visage, du cou, des yeux et du front...qui à l'époque allait jusqu'aux muscles.
Rien n'était épargné.
Cette décision je l'avais prise sans trop de réflexion je l'avoue pensant à une simple formalité d'autant que je m'en remettais à un "ténor aux doigts d'or".
Egale à moi même je fonçais tête baissée sans prendre le temps de sentir et de ressentir.
L'opération dura longtemps paraît-il au dire de ma mère qui m'avait accompagnée dans cette démarche et qui s'inquiétait un peu.

J'ouvris les yeux, du moins essayai-je.
Le chirurgien passa en coup de vent et prononça ces paroles à jamais gravées dans ma mémoire : "résultat parfait".
Ces mots me convenaient à ravir étant moi même une perfectionniste invétérée à l'époque.
J'apprendrai plus tard que le perfectionnisme n'est que perte d'énergie bien souvent.
Incapable d'émettre un son, je commençais à prendre conscience que ma tête était entièrement bandée et que je ressentais une sensation abominable qui malheureusement ne me quittera plus jamais.
Mes yeux étaient devenus de pierre, mes paupières inférieures deux barres d'acier, et tout le reste du visage du béton.
J'étais solidifiée, statufiée, emmurée.
Je restais ainsi plusieurs jours attendant le moment de la libération persuadée que sous mes bandes apparaîtrait la jeunesse !!!! et que je serai soulagée de la souffrance physqiue que je ressentais.
Le grand jour arriva.

Suite


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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 10:36

Je vous avouerai que j'hésite quelque peu à publier les photos prises après l'intervention, car je ne voudrai pas trop effrayer ceux et celles qui veulent s'en remettre au bistouri magique.
Je tenais à spécifier aussi que beaucoup pense qu'on subit une chirugie plastique et que par miracle on n'a pas mal, on rentre chez soi sans oedèmes, sans hématomes, toute belle ou beau du jour au lendemain...non, non et non !!!
C'est un acte chirurgical.

 

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 14:15

image469.gif Je vous avouerai que j'ai mis des mois avant de rejoindre le clan des blogueurs, c'est une amie très chère qui m'a quasiment harcelée pour que je vienne vous conter et partager avec vous ce que la vie a pu elle même m'enseigner et j'hésitais parce que tout simplement je pensais que ce que j'avais à dire n'intéresserait personne, vous seuls pourrez me le dire.

Mon visage a une histoire qui, je crois, peut en vous la narrant, aider ou du moins apporter à celles ou à ceux qui se posent encore des questions sur la chirurgie esthétique, quelques réponses.

C'est une longue histoire que je ne peux pas vous dévoiler en un jour mais que j'espère vous suivrez avec intérêt chaque fois que je pourrai vous en révéler une page.

Par undefined

Il y a exactement 20 ans presque jour pour jour, je pris la folle décision de faire un lifting, je dis bien folle car malheureusement aujourd'hui encore j'en garde les traces
Décision irréfléchie, prise à la hâte, et surtout à mon insu...et oui je dis bien à mon insu, car je sus des mois plus tard seulement que j'étais en dépression sans même le savoir moi même et que mon inconscient me dictait cet acte que je pourrai d'ailleurs m'expliquer après de nombreuses années de travail sur moi.
Je résidais en Afrique 009.gifà l'époque et j'allais consulter une femme chirurgien esthétique qui me recommanda le "professeur T" de renommée mondiale avec lequel il ne pouvait y avoir qu'un résultat merveilleux.
Je précise que j'avais donc à l'époque 39 ans et que de ce fait je n'avais nullement besoin de me faire refaire quoi que ce soit mais ce qui se passait dans ma tête à ce moment là m'était bien trop étranger pour pouvoir être clairvoyante. 
Je pris l'avion pour Paris et consulter le "dieu du bistouri".
La consultation fut plus que rapide, il m'ausculta en "maître" , pas de psychanalyste à l'époque, pas de question sur mes raisons profondes ni mon état bref la date de l'opération fut fixée rapidement...

Le scialytique disparut...


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  • : Motspourmaux
  • : L'histoire d'un parcours de vie changé par des douleurs morales et physiques dues à la chirurgie esthétique. Alors depuis : "La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui t'ont coupé le souffle"
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