10 octobre 2008
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19:40
"Encore et toujours, j'apprends". Michelangelo
Deux ans de ma vie s'écouleront ponctués par des visites en ces centres.
Le médecin qui me suivait était "compréhensif" mais impuissant face à mon cas.
Il cherchait.
Je ne savais plus qui avait raison, tort, personne n'avait tort, personne n'avait raison...Qui croire? Que faire ?
Les antalgiques, quatre par jour m'apportèrent un jour une légère très légère amélioration qui me terrorisa littéralement.
Devant le miroir, je vis mes yeux s'écarquiller sans pouvoir les contrôler, j'étais glacée de peur, je ruisselais sur tout le corps à grosses gouttes et claquais des dents sans pouvoir les arrêter...
Je frôlais le comique et je vous assure que j'étais épouvantée.
D'où me venait cette terreur ?
Je l'ignore encore, enfin presque...
Etait-ce l'idée possible de "perdre mes douleurs" ?
Car oui bien sûr nous tenons à nos souffrances.
Le mystère ne sera jamais élucidé sur l'instant.
Je fus prise de nausées permanentes pendant trois semaines et vomissais plusieurs fois par jour bien entendu.
Je vomissais quoi ?
Je dus arrêter le traitement, épuisée.
Arrêter le traitement "oui", "m'arrêter moi": Non !!!
Encore un échec.
Mais les échecs nous dirigent sur d'autres voies, ils ne sont pas "sans issue".
Ils sont utiles.
A ce jour la crainte de garder cet étau toute ma vie, s'installa en moi et je n'avais hélas pas tort.
Tomber, se relever, changer, se changer, recommencer, répéter, s'empêtrer, démêler, chercher, pour comprendre...enfin un jour.
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