3 octobre 2008
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"Ne me secouez pas, je suis plein de larmes". Henri Calet
Je croyais avoir atteint une forme de sagesse.
Erreur, elle semblait m'abandonner pour laisser place à la révolte.
Je n'arrivais pas encore à vivre avec cette "strangulation" provoquée par l'intervention...et par quoi d'autre ?
Elle ne me quittait pas.
Une année s'était écoulée et je cherchais du travail sans en trouver en France.
Sans doute n'étais-je pas prête et je m'étais occupée aussi de la réinsertion de mes filles.
J'interrogeais le Yi King fréquemment à ce sujet.
Il me répétait "Soigner son corps et retourner à l'école".
Je n'en avais guère envie à quarante deux ans, mais décidais malgré tout de suivre son conseil.
Je m'inscrivis à un stage d'anglais, parlant déjà pas trop mal cette langue et ressortais mon vélo après plusieurs mois d'arrêt total de sport.
J'appris l'informatique.
Esprit et corps allaient travailler ensemble et se remettre en marche.
Je répondis à une annonce concernant un job dans le tourisme dans une petite ville célèbre pour son château.
Cent cinquante candidats pour ce poste... et le téléphone sonna...
Nous n'étions plus que dix huit après deux mois.
Le premier entretien me fit parler plus avec mon coeur, mon ressenti et mon désir qu'avec mes connaissances, ces dernières ils les avaient sur un papier, ils n'avaient qu'à les lire.
Je ne m'étais pas trompée, un deuxième entretien eut lieu, puis un troisième où nous étions plus que deux.
Je sentais monter en moi une force et une détermination sans faille malgré une certaine angoisse.
Ce sera moi.