15 avril 2008
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12:20
"On doit continuer à chercher pour trouver. Quand le soleil se perd dans la nuit, l'espoir guette un reflet". Louise Gélinas
Si je devenais chauve toutes les cicatrices de l'intervention au niveau du crâne, de la nuque se verraient ???
Un frisson me parcourut.
D'autant qu'une dépression s'était créée sur ma tête suite à la deuxième intervention...j'imaginais une rigole rosâtre mise à nue.
Je pleurais et déprimais encore plus.
J'apercevais le gouffre s'ouvrir à nouveau sous mes pas.
C'est alors que mon mari eut ces paroles : "Fais les couper tu les verras pousser".
C'était si bête, si simple mais pas si évident, tout pour moi relevait de l'amputation.
Je le fis mais bien tristement.
Il me faudra plus de deux ans pour retrouver une densité quasi normale à grands renforts de traiements spécialisés, quatre fois par jour et particulièrement au niveau des cicatrices où il y avait une alopécie très nette.
Cette fois je ne ressemblais en rien aux photos que j'avais dans mes albums.
Où étais-je ?
J'avais beau les feuilleter, pas un signe de moi, je cherchais, je me cherchais.
Je pensais "avancer" terme que je trouve ridicule dans ce travail, c'est quoi avancer ? avancer vers quoi ? dans quelle direction? cela ne veut rien dire.
Moi j'avais d'ailleurs plutôt l'impression de reculer.
Déjà que lorsque j'arrivais à mettre un pied devant l'autre c'était déjà une victoire pour moi, alors là dans ce sens oui j'avançais, mais dans la symbolique pour un pas comme ça j'en faisais dix en arrière, du moins c'était mon impression.
D'où l'expression :
"Plus tu pédales moins vite, moins t'avances davantage"...c'est bon une parenthèse de rire...
Encore à l'heure actuelle je redoute l'ouverture des albums de souvenirs.
Cela faisait maintenant dix mois que j'étais en psychothérapie.
Une lumière allait-elle apparaître ?
Plus qu'une lumière, le début d'une révélation à digérer pendant des années.
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