15 mars 2008
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14:32
"La vie qui crée le désespoir est plus forte que le désespoir". Blaise Pascal"
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Voilà, la meule de foin était entassée à moi d'y trouver l'aiguille.
Certains du groupe admiraient mon courage d'avoir abandonné les anti- dépresseurs. Ils auraient aimé faire de même.
Courageuse non, pressée et prête oui.
Je garderai jusqu'à la fin de mes jours l'image qui, pour moi, symbolise l'arrêt de ces médicaments.
Avec eux j'apercevais au loin un ravin suffisamment éloigné pour ne rien risquer.
C'est une forme de confort, de cocon, de refuge temporaire, d'apaisement mais ils sont aussi un voile.
Sans eux j'étais au ras de la falaise en permanence et je regardais en bas.
Soit je me jetais dans le vide, et cela porte le nom de suicide, soit je me penchais pour voir ce qu'il y avait en bas, sans vertige, sans peur.
J'avais choisi la deuxième possibilité.
Autant vivre avec un revolver sur la tempe.
La somatisation atteignait son paroxysme.
Je me retrouvais avec le bras gauche complètement paralysé.
Je devins muette également une journée entière faisant des efforts surhumains pour prononcer un mot en déformant ma bouche autant que je le pouvais.
Puis ce fut une jambe qui disparut, envolée, plus de sensation plus rien !
Je m'amputais de toutes les parties possibles de mon corps.
Un jour je saurai pourquoi.
Les hallucinations revenaient au galop.
Dans mon lit j'ai revu le petit chien que j'avais étant petite fille, sauf qu'il lui manquait le train arrière, même lui je l'amputais.
Je pouvais le toucher.
Je passais des nuits à chercher mes membres.
Jamais je n'oublierai cette sensation d'absence "corporelle", de disparition, de non consistance.
Ou d'absence tout court ?
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Voilà, la meule de foin était entassée à moi d'y trouver l'aiguille.
Certains du groupe admiraient mon courage d'avoir abandonné les anti- dépresseurs. Ils auraient aimé faire de même.
Courageuse non, pressée et prête oui.
Je garderai jusqu'à la fin de mes jours l'image qui, pour moi, symbolise l'arrêt de ces médicaments.
Avec eux j'apercevais au loin un ravin suffisamment éloigné pour ne rien risquer.
C'est une forme de confort, de cocon, de refuge temporaire, d'apaisement mais ils sont aussi un voile.
Sans eux j'étais au ras de la falaise en permanence et je regardais en bas.
Soit je me jetais dans le vide, et cela porte le nom de suicide, soit je me penchais pour voir ce qu'il y avait en bas, sans vertige, sans peur.
J'avais choisi la deuxième possibilité.
Autant vivre avec un revolver sur la tempe.
La somatisation atteignait son paroxysme.
Je me retrouvais avec le bras gauche complètement paralysé.
Je devins muette également une journée entière faisant des efforts surhumains pour prononcer un mot en déformant ma bouche autant que je le pouvais.
Puis ce fut une jambe qui disparut, envolée, plus de sensation plus rien !
Je m'amputais de toutes les parties possibles de mon corps.
Un jour je saurai pourquoi.
Les hallucinations revenaient au galop.
Dans mon lit j'ai revu le petit chien que j'avais étant petite fille, sauf qu'il lui manquait le train arrière, même lui je l'amputais.
Je pouvais le toucher.
Je passais des nuits à chercher mes membres.
Jamais je n'oublierai cette sensation d'absence "corporelle", de disparition, de non consistance.
Ou d'absence tout court ?